OOOOH MADNESS, I LOVE YOU WHEN YOU TAKE ME!

« Lorsque j’étais une oeuvre d’art, c’est un roman d’Éric-Emmanuel Schmitt. Je n’étais pas une oeuvre d’art. J’en suis une. Tout le monde l’est. Par la beauté de ses couleurs, de ses formes. En réalité, je ne crois pas que j’en suis une. Je ne me trouve pas assez jolie. Bon, il est vrai que je n’ai pas beaucoup d’estime envers moi-même, je crois même que je me sous-estime, mais je ne peux pas être une oeuvre parce que je suis une créatrice, je suis une peintre. Je savoure avec joies les beautés des oeuvres de tous les peintres. J’admire Van Gogh autant que Rembrandt et sans oublier Kandisky ou Dali. Je les aime tous, ils m’inspirent m’enivrent, ils sont si excellents. Peut-être qu’un jour j’aurais la chance d’être aussi douée qu’eux. Peut-être pas.  

Je disais donc que je n’étais pas une oeuvre d’art, parce que je ne suis pas assez jolie. C’est vrai que j’ai un physique plutôt banal. J’ai les cheveux plutôt courts qui m’embêtent lorsque j’ai la tête penchée sur mes dessins et autres travaux, alors je passe un bandeau dans mes cheveux et on peut dire que le problème est réglé. Mes doigts sont constamment tachés d’encre ou de peintre qui n’est pas partis. Le plus difficile c’est de retirer la couche que j’ai entre mes ongles, parce que mes ongles sont courts, j’ai la mauvaise manie d’être nerveuse et de les ronger. Je ne suis pas grande et mince comme un mannequin, je suis plutôt l’inverse, petite avec quelques rondeurs. Je crois que ça me rend mignonne, mais je ne suis pas certaine. De toute façon personne ne peut vraiment me trouver mignonne. J’aime bien mes yeux, c’est probablement la partie de mon corps que j’aime le plus. Ils sont bruns. Mais pas foncé comme du chocolat brun ou noir, c’est plus pâle que ça avec une teinte légèrement verte dedans. Bref, on peut penser que c’est une couleur kaki, c’est vrai, mais au moins je trouve ça beau. Le problème c’est que j’ai une mauvaise vision, alors je les cache derrière une paire de lunette rouge.

Je suis peut-être une artiste, certain me qualifie ainsi, sauf que je ne suis pas snob. Je suis plutôt discrète et cachée, une personne simple. La meilleure façon pour moi de m’exprimer c’est de prendre un crayon et un morceau de papier, parler n’est pas toujours mon fort puisque je suis maladroite. Il m’arrive d’être drôle, une fois que je suis à l’aise avec ceux qui m’entourent. Tout le monde est à la bienvenue à mes côtés, tant qu’ils restent gentils et respectueux envers moi et qu’ils ne me collent pas trop. L’affection ce n’est pas mon fort, ça me gêne en réalité.

Voilà qui je suis. Mais je peux changer. Je suis une toile non terminée que mon créateur prendra encore des années à achever. »

WHAT IS THE BEST ABOUT STORIES? PRESENT PART!

Assise à une balançoire, tôt un matin, Evageline regarda l’Académie dans laquelle elle était maintenant depuis deux ans. Elle eut un mince sourire, elle avait fait tellement de parcours pour en arriver ici, c’était incroyable. C’est à se dire que c’était un miracle qu’elle soit passé de sa maison berlinoise jusqu’à une académie qui est au Japon. C’est pratiquement incroyable!

En réalité, elle n’avait pas fait grand-chose. Elle était née dans une bonne famille, une famille qui vit dans une grande maison. Evangeline sourit, sa maison n’était pas grande, géante plutôt! Comme si elle vivait dans le château Sanssouci! Mais ce n’est pas exactement là qu’elle vivait, mais ce n’est qu’un détail. En plus de ça, ses parents étaient pratiquement toujours hors de la maison. Alors c’est pratiquement son grand-père qui éleva la petite puce qu’était Evangeline à cette époque. En fait, une chance qu’il était là, il n’étiat pas l’homme le plus affectueux, mais au moins, lui, il lui apprit la beauté des couleurs et des formes, la beauté de la vie et de ses textures uniques, en somme, c’est lui qui lui a apprit à peindre et avant ça, il lui apprit à dessiner. Il avait bien vu que la petite Eva passait son temps avec un morceau de papier et un crayon dans les mains. Au fils des ans, son grand-père vieillit et mourut, il mourut tout simplement de vieillesse. La petite fille qu’était Eva avait alors douze ans. Plus que chagrinée, Eva se réfugia dans son imagination et ses couleurs. Elle n’avait besoin de personne, sauf que ses professeurs de peintures qui l’aidaient à perfectionner sa technique et son matériel à dessin et peinture.

L’avantage avec des parents absents, c’est qu’il est facile d’avoir la paix, on a l’impression de vivre pratiquement seul et quand les parents se sentent coupables, ils vous amènent faire un voyage ou deux, ou trois et ils vous amènent à l’endroit que vous souhaitez. Alors Eva voyagea. Elle alla en France, en Angleterre, aux Pays-Bas et même jusqu’au Japon. Et elle tomba amoureuse de cet endroit qu’elle considéra de magique. Et elle voulu y retourner et même que finalement ses parents lui ont trouvé une école qui pourrait lui faire plaisir, une école ou il y a un club d’art qui l’enchanta et c’est ainsi qu’elle se retrouva dans cette académie.

UNDER THE DOME...